dimanche 12 avril 2015

Apprendre à communiquer : quoi de plus essentiel ? Groupe de pratique autogéré de CNV


Passerelle Éco
Pratiques et Contacts pour Vivre Ensemble sur une Même Planète 


Apprendre à communiquer : quoi de plus essentiel ?

Groupe de pratique autogéré de CNV


http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2018&utm_content=%C3%A9cologie+pratique,+%C3%A9colieux,+habitats+participatifs&utm_source=twitterfeed&utm_medium=facebook&utm_term=Permaculture,+%C3%89covillage,+Alternatives


Nous entendons souvent que l’espèce humaine se différencie des autres espèces par le mode de communication complexe qu’elle a su élaborer ; je n’ai surement pas besoin de vous convaincre que savoir communiquer nous est essentiel. Aussi aimerais-je partager sur la Communication Non Violente, une pratique qui a enrichi, et continue à enrichir ma vie, et sur les pistes simples et peu onéreuses à mettre en œuvre pour l’aborder.
Nous prenons de plus en plus conscience, à tous les niveaux, de l’importance des messages que nous émettons. Pourtant, dans nos familles, dans nos couples ou au travail, les messages que nous émettons ont souvent l’effet contraire de celui que nous recherchons.
Exemple :
tu n’éteins jamais la lumière (me dit mon compagnon, en colère)
Et je lui réponds en multiples justifications et autres bavardages qui noieront son message.
Et s’il l’avait formulé ainsi : « tu sais, quand je trouve la lumière allumée dans le salon, alors que tu n’y es pas, je m’inquiète de savoir si tu partages aussi mon besoin de prendre soin des ressources de la planète. Pourrais-tu penser à éteindre la lumière quand tu quittes une pièce ? »
La Communication Non Violente nous propose une posture et une technique afin de nourrir nos relations et parvenir à communiquer efficacement. Il est plus facile, en parlant cette langue, de trouver des issues constructives au conflit et même de prévenir la plupart des conflits. Parler la CNV c’est parler la Paix.
  • La posture c’est la focalisation sur l’intention de maintenir le lien avec l’autre humain avec qui nous sommes en contact. C’est le socle de toute la démarche qui nous invite à rester à l’écoute de nos besoins et prendre la responsabilité de nos émotions (déjà toute une révolution !). Avant l’échange avec l’autre, il y a donc la restauration du lien avec soi.
  • La technique consiste en la mise en lumière de ce qui se passe en nous : observer ce qui déclenche en nous une émotion et le décrire le plus objectivement possible, identifier quelle émotion est réveillée (principalement, selon Isabelle Filliozat colère, peur, tristesse, amour, joie, dégoût) ; savoir décrypter quel besoin satisfait ou insatisfait est à l’origine de cette émotion. Et apprendre à formuler une demande claire et précise (à 80% des demandes de lien)
Je ne peux finir cette micro présentation sans dire un mot du fondateur de la CNV : Docteur Marshall B Rosenberg, psychologue américain, né en 1934, élève de Carl Rogers. Il a aussi créé le centre international de la communication non violente et des associations dans tous les pays en sont nées qui essaiment la démarche. Les écrits de Marshall sont, pour moi, très inspirants. Dans les mots sont des fenêtres, il évoque une situation où il était invité à intervenir dans une assemblée réunissant Israéliens et Palestiniens. Dès qu’il se présente, un palestinien intervient de façon agressive à son encontre. L’exemple nous montre comment Marshall parvient à entrer en lien avec cette personne et sa colère (qui, en fait, était dirigée contre les Etats-Unis et non contre Marshall en particulier) à tel point qu’à la fin de la journée, ce même palestinien l’invitera à dîner chez lui !
Ça a peut-être l’air plutôt simple comme ça mais, pour moi, c’est une véritable aventure sur le chemin de la compréhension de soi et des autres. Pour en savoir plus sur le sujet et s’imprégner, on peut :
  • lire les nombreux ouvrages disponibles
    • Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), Marshall B Rosenberg
    • Pour ne plus vivre sur la planète taire, Jacques Salomé
    • Cessez d’être gentil, soyez vrais, Thomas d’Ansembourg
    • La Communication Non Violente au quotidien, MBR
    • Dénouer les conflits par la CNV, MBR
    • Etc.
  • Participer à des stages
    • Organisés par l’association française de la CNV ; 3 modules de base de 2 jours chacun (environ 200 euros/module)
    • J’ai vraiment apprécié l’expérience. Elle fut riche de prises de conscience. Annie Gosselin, la formatrice, avait su créer un cadre agréable et nous avait proposé des activités propices à la découverte. Je me suis sentie rassurée et inspirée par la présence de quelqu’un qui incarne la bienveillance. Si vous pouvez vous l’offrir, cela peut être une base solide et précieuse.
    • Stage CNV et Clown, à Cremps, animé par Pascale Faivre et Claude Broche, du 14 au 17 Juillet 2015 ; renseignements au 06 24 58 57 99
  • Participer à un groupe de pratique autogéré
Je voudrais vous encourager, même sans avoir suivi de formation (la formation peut donner confiance et envie), à démarrer et faire partie d’un groupe de pratique. Tous les membres de notre groupe sont satisfaits de la qualité de nos rencontres, de nos partages, de l’intimité qui se crée entre nous et du rayonnement que cela a sur nos vies.
Vous n’aurez qu’à vous munir, en plus de votre volonté, de deux ouvrages :
  • Les mots sont des fenêtres , Marshall rosenberg
  • Manuel de pratique de la Communication Non Violente, Lucy Leu
Une trentaine d’euros investis dans un apprentissage qui pourra durer aussi longtemps que les membres du groupe le souhaiteront. Pour notre groupe de Prayssac, nos sessions ont lieu sur le premier semestre de l’année, à raison de deux heures par semaine (pour 8 personnes).
Un format simple : travail individuel avec le livre entre les sessions ; déroulé des rencontres pré-établies par l’auteure (une session correspond à un chapitre du livre de Marshall) animé par un membre du groupe différent à chaque fois.
J’ai proposé de créer un groupe en envoyant un mail via le Poivron Rouge, association d’achat groupé. Lucy Leu suggère d’organiser une petite présentation avec des supports vidéos…
Une fois que vous avez créé le groupe, le manuel vous guide dans toutes les étapes de la constitution jusqu’à la mise en œuvre. Il faudra convenir de certaines règles, des horaires, de la durée, de la fréquence, du lieu et des animateurs. Notre groupe a pris le temps de bien discuter de sa constitution sur 3 sessions de deux heures chacune.
Les premiers chapitres de Lucy Leu (1eres sessions) sont explicatifs et nous invitent à observer nos réactions dans le quotidien et à émettre le souhait de les transformer. Rapidement viennent les pratiques du cercle d’empathie ou du jeu de rôles. Lors de ces moments, nous pouvons exprimer nos problématiques personnelles et recevoir une écoute bienveillante et nos paroles en miroir (par la reformulation). Ces moments sont, pour moi, une source de joie et de sécurité, un soutien précieux !
Et je clos cet article en vous invitant à écouter sur youtube Isabelle Padovani, de Communification, mais aussi Thomas d’Ansenbourg.
Je me sens heureuse d’avoir partagé cela avec vous. Si vous avez l’envie de créer un groupe et avez des questions ou besoin de soutien : emiliegalan -at- gmail.com ; je serais aussi ravie de savoir que mon article a fait naître des désirs et des initiatives.  :)







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire